De la finance à la recherche en neurosciences
Découvrir les neurosciences à 23 ans et avoir le courage de tout apprendre pour faire une thèse sur le sujet
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Cette semaine, je t’écris depuis Aix-en-Provence. Mood : 👩🔬 🧠 💭
Le lien entre job et passion est un sujet qui me fascine - si vous nous suivez depuis un certain temps, vous l’aurez compris. Certainement, aussi, par complexe, moi qui ai choisi un parcours hyper généraliste un peu par défaut, manque d’information (et, même si c’est pas facile à avouer, pression parentale).
Ce lien entre passion et job fait écho au nom qu’on a choisi de donner à notre média, Vocation : si on reprend la définition classique, c’est un mouvement intérieur par lequel on se sent appelé (par Dieu, une profession, une destinée). Et si, on est bien d’accord, tout le monde n’a pas de Vocation (et d’ailleurs, on préfère dire des vocations), certains on eu “la chance” de se sentir, un jour, appelés par leur métier.
La question de la Vocation me rappelle une citation de l’excellent Travail en cours, de Louie Media :
“Ce sont d’abord des humains, confrontés à une mission qui les transcende et qui parfois les dépasse. Un métier plus grand qu’eux. Eux aussi ils doutent, ils ont peur, ils hésitent.”
Cette mission, cet appel, c’est ce que ressentent la plupart des chercheurs. Selon les derniers chiffres, la France compte 75 000 doctorants, et généralement l’envie de suivre cette voie là les traverse assez tôt : pour 1/3, elle arrive au lycée, pour 11% elle est présente dès l’école primaire, et généralement déclenchée par un “role model”, un enseignant marquant, un proche inspirant…
Mélusine, notre invitée de la semaine, a trouvé sa Vocation pour la recherche bien plus tard, pendant son Master - et nous raconte son expérience au micro de Vocation.
Allez, c’est parti ✨
🎙 De la finance à la recherche en neurosciences - Mélusine Boon Falleur
"J'avais pris ce cours de science cognitives à la fin de ma première année de Master et j'étais vraiment genre : wow. Comprendre profondément le cerveau, comment sont fait les humains, permet d'expliquer tellement de choses, tellement de phénomènes qu'on observe au quotidien (…) J'étais passionnée par les recherches de cette équipe et je voulais y contribuer, mais mon grand problème c'est que je n'avais jamais étudié les sciences cognitives : je savais vaguement que les humains avaient un cerveau mais ça s'arrêtait là !”
Choisir de faire de la recherche, c’est tout sauf faire le choix de la facilité : c’est entrer dans de longues années d’études, s’y dédier corps et âme, et s'engager dans une voie qui paie peu, où les places sont chères.
Mélusine a fait ce choix, alors que ce n'est absolument pas ce à quoi elle se destinait à la base - d'ailleurs, elle avait commencé sa carrière en finance, chez Carlyle Group, un prestigieux fonds d'investissement.
Puis elle choisit de reprendre les études, et de faire un Master en Économie à PSE. Là-bas, elle suit un cours de sciences cognitives, et c'est là que l'histoire commence : inspirée par ses professeurs, elle décide de se réorienter et de faire une thèse en science cognitives à l'ENS Paris, alors qu'elle n'y connaissait rien avant ça. Son équipe regroupe une vingtaine de chercheurs, post-docs et doctorants travaillant sur des sujets variés comme les fake news, les politiques environnementales, le sens moral, la coopération, etc.
Elle s'intéresse à la psychologie sociale et son lien avec l'écologie et la pauvreté. Son but ? Essayer de répondre à des questions comme "pourquoi est-ce que les individus des couches sociales inférieures investissent moins dans la santé préventive ?" "Quels facteurs influencent notre attitude envers l'investissement dans différentes sources d'énergie (renouvelable, nucléaire, fossile) ?" Le but de ces études est de mieux comprendre les causes et conséquences de certains comportements, et d'aider à l'élaboration de politiques publiques.
Si on l'a invitée sur le podcast, c'est pour parler de ces métiers qu'on connaît peu, de ces voies qui sortent un peu des sentiers battus. Mélusine le dit elle-même : ce qui l'a fait aller en finance, à la base, c'était notamment le fait que 90% de ses potes postulaient là-dedans.
Pendant notre conversation, elle aborde aussi ses sujets de recherche, et j'aurais eu envie de pouvoir en discuter avec elle pendant des heures tant ils sont passionnants.
Alors un conseil : écoutez cet épisode jusqu'à la fin - vraiment. Même si vous ne vous destinez pas à devenir chercheur, il vous permettra d'en apprendre, j'en suis sûre, beaucoup sur vous - et sur comment votre cerveau fonctionne.
Le parcours de Mélusine t’a inspiré ? N’oublie pas de la remercier !
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Si tu veux en savoir plus sur les sujets de recherche de Mélusine et son équipe, retrouve-les sur le site de l’équipe et le site du département
Pour mieux comprendre les sciences cognitives, Mélusine conseille La cognition : du neurone à la société (livre qui décrit les sciences cognitives), Minds Make Societies (livre sur l’impact de notre cerveau sur la société), Homo Fabulus (très bonne chaîne Youtube sur le sujet)
💛 Le mot de la fin, par Mélusine
"Je bosse avec des personnes qui ont la même volonté naïve que moi de changer le monde".
3 offres chez CB+, startup qui lutte contre le gaspillage alimentaire : Bras droit CEO, Dev Back End, Dev Mobile ;
Customer Success Manager (fin d’études) - Switch Collective ;
2 offres chez Afridoctor, le Doctolib en Afrique : Country Launcher ou Business Developer ;
Bras droit de la CEO chez Recruiters Club (On connaît bien Alice, la fondatrice, foncez les yeux fermés !)
On a été invitées par l’Assocom de Science Po Paris à une Table Ronde sur le sujet “Entreprendre dans les médias et les industries créatives”, aux côtés de Melissa Bounoua, co-fondatrice de Louie Media, et Julie Bonnecarrere, co-fondatrice de Northern Lights Entertainment. On adore parler de notre parcours et témoigner, échanger avec vous, alors n’hésitez pas à nous solliciter si vous organisez des events de ce genre !
Et voilà, c’est fini pour cette semaine - RDV mardi prochain 👋
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Écrit par Carla Abiraad et Jasmine Manet, les co-fondatrices de Vocation, le média qui décrypte l’obscurité du monde pro pour t’aider à construire ta carrière, ensemble.